Au Sappey

En ce moment, Nolan est délicieusement exigeant, colérique, capricieux, téméraire, acharné... un vrai régal! mais on continue bien sur à le couver du regard, à le couvrir de bisous et d'attention, entre 2 colères. Il change beaucoup en ce moment, ça m'impressionne. Il grandit, nous saoule de paroles, progresse dans ses déplacements et se déplace latéralement, teste son équilibre, fait le fou sur le canapé et sur le lit de papa et maman, mange comme un grand avec les doigts, marche avec tout ce qui roule, commence à lire des livres, est en transition entre 1 et 2 siestes par jour, passe de bonnes journées chez sa nounou, se marre tout seul lorsqu'il tombe sur les fesses, se force à rire et à tousser, course les chats dans tout l'appart, descend du lit, du canapé, des marches en arrière et les pieds d'abord, commence à faire "non" de la tête, nous envoie des bisous et nous dit "avoi" quand on le couche, répète quelques mots, a une 5ème dent qui pousse... un petit bonhomme en pleine forme qui comprend tout ce qu'on lui dit et qui découvre la vie quoi!
Nous on est crevé, Mathieu parce qu'il bosse comme un dingue pour l'ouverture de la future crèche (réunions jusqu'à point d'heure, stress...), et moi parce qu'au boulot, ça va plutôt mal, et que ça me prend la tête jour et nuit. N'ayant encore jamais connu ça, c'est pas évident à gérer, et partir au boulot avec la boule au ventre, c'est pas un grand kiff... donc, il risque d'y avoir du changement de ce côté là assez rapidement si la situation perdure ou empire (oui, tout est possible après tout!). Pour faire bref, j'ai une pression monstre des équipes médicales et particulièrement des médecins, qui estiment que je ne fais pas le travail pour lequel je suis embauchée. Et quand j'essaye de faire un boulot d'éduc, on me fait comprendre qu'on attend surtout de moi que je m'occupe des enfants... cool, 3 ans d'études pour jouer avec des mômes, si j'avais su... Dur, dur donc de faire face à cette ambivalence, à la pression, et surtout à l'inconstance des médecins tous puissants, avec qui il est impossible de discuter. Il se pourrait donc qu'on achète des chèvres et qu'on parte vivre dans le Jura, ou en Lozère... enfin, loin de tout ça!!! non, peut être pas quand même, mais j'avoue qu'au point où j'en suis, j'y songe!!!
Heureusement, quand je rentre du boulot, ma bouille d'amour est là pour se jeter dans mes bras, et ça, ça requinque mieux que n'importe quoi (à part peut être un mojito...).