jeudi 3 avril 2014

Accoucher à domicile



Revivre une grossesse pour accoucher, j’en avais envie depuis plusieurs mois. Me retrouver enceinte à nouveau, m’arrondir, sentir le bébé bouger en moi, grandir, prendre sa place dans notre famille, et surtout, accoucher de ce bébé. Etonnant n’est-ce pas ? A l’hôpital, j’ai pourtant bien accouché par voie basse pour Nolan, mais ce moment a laissé beaucoup de traces, et pas qu’agréables. J’avais envie, besoin, de vivre mon accouchement pleinement, intensément, à mon rythme. Avant même d’être enceinte d’un deuxième bébé, je savais tout ça et je voulais tenter l’expérience de l’accouchement à domicile. Au début, Mathieu était totalement contre cette idée, pensant comme beaucoup que je mettrais ma vie en danger, ainsi que celle du bébé… mais au fil de nos discussions, il a accepté de rencontrer les sages-femmes et d’envisager cette idée.

La 1ère écho sous le bras, nous avons donc rencontré Gisèle, qui accouche à domicile depuis 10 ans et qui a vu naitre plus de 700 bouts de choux. Dans une ambiance très zen, nous passons 1h30 à discuter de la naissance de Nolan, de ce qu’elle nous a fait vivre, ce qu’elle a eu de magique et de moins drôle, et du coup ce qui nous amène à l’envie d’accoucher chez nous. Elle nous écoute, enchantée par le chemin que l’on fait tous les 2 pour vivre cette 2ème naissance différemment. Elle répond à toutes nos questions, nos inquiétudes avec beaucoup de bienveillance. Nous ressortons de ce 1 er rendez-vous rassurés et tous les 2 partants pour cette aventure. Le mois suivant, nous faisons la connaissance de Cécile et Marie, les 2 autres sages-femmes. Le jour J, ce sera soit Cécile, soit Gisèle, mais il y aura aussi forcément Marie sur la fin, pour seconder sa collègue si besoin. Là encore c’est une belle rencontre, qui nous amène à reparler de l’accouchement de Nolan et de ce qui nous amène à l’envie d’accoucher à domicile.

Ensuite, tous les mois je vois Cécile et Gisèle, qui s’assurent l’une et l’autre que tout va bien, que les échographies sont normales, que le bébé a bien la tête en bas, que je me sens bien… Nous avons aussi 3 cours sur le déroulement de l’accouchement à domicile, durant lesquels on évoque l’accouchement physiologique, ses étapes, le fonctionnement du corps de la femme à ce moment là, le chemin du bébé et sa position dans le bassin, les indices auxquels se réfèrent les sages-femmes pour s’assurer que le bébé va bien ou au contraire ce qui les alerte et peut amener à un transfert à l’hôpital, ce qui se passe en cas de transfert… on y parle aussi de nos angoisses, de nos envies (accoucher dans l’eau, conserver son placenta, on a appris plein de trucs insoupçonnés !!), on partage nos expériences avec les autres couples. Elles nous exposent sans prendre parti les dépistages et les traitements (toxoplasmose, streptocoque B), nous laissant décider par nous-mêmes grâce à des documents et des articles qu’elles nous transmettent. Comme c’est bon de ne pas se sentir infantilisé mais capable de prendre nos décisions nous même une fois que l’on a été bien informé ! et de la même manière, le suivi de la grossesse est très simple, naturel, et très centré sur ce que la femme ressent. Un seul toucher vaginal au 7ème mois à ma demande, parce que j’avais besoin de savoir si le col avait bougé, mais sinon, elles posaient les mains sur mon ventre pour dire bonjour à Bean et faire connaissance pendant que l’on discutait. Là encore, je n’avais pas réalisé à quel point je me suis sentie dépossédée de mon propre corps pour Nolan. Pourtant non, on n’est pas obligé de mettre la main dans le vagin d’une femme enceinte pour savoir si sa grossesse se passe bien… en fait, il suffit juste de lui demander. J’ai donc passé ma grossesse à écouter mon corps, à me faire confiance sur ce que je pouvais ressentir, passant parfois par des moments de doutes et d’angoisses, mais sans que cela prenne toute la place.

Les semaines et les mois sont passés, et 5 semaines avant le terme, Cécile, Gisèle et Marie sont venues au Sappey faire une visite à domicile. On a appris ce jour là qu’on ne pourrait pas accoucher chez nous au 1er parce que l’escalier en colimaçon ne permet pas d’être évacuée par le SAMU dans de bonnes conditions. Petit coup dur, on ne s’attendait pas à ça avec Mathieu. Finalement, après discussion, apéro et tablette de chocolat, Lionel et Géraldine, nos voisins adorés, nous laisseront leur salon le jour de l’accouchement. On essaye de mettre au point les petits détails pour que l’échange d’appartements soit le moins contraignant possible pour eux ce jour-là…

Les jours passent et à la maison, tout est prêt : la liste de tout ce qu’il faudra descendre chez les voisins, le sac de Bean et mon sac en cas de transfert à l’hôpital, la bouteille d’oxygène, la bâche de protection pour les matelas et le canap’ (bin oui, on voudrait quand même pas saloper le canapé des voisins !) les alèses, les compresses, les ciseaux pour couper le cordon, les serviettes pour essuyer le bébé, les culottes filet trop sexy, les serviettes hygiéniques XXL, la bouillotte, les fruits secs, les CD… bref, tout ce qui rendra ce moment unique, magique, chaleureux, réconfortant, rassurant.

Dimanche 16 Mars, Sylvie vient d’arriver pour passer 15 jours avec nous. Ce soir-là, elle parle à mon ventre et explique à Bean que maintenant, il peut sortir. D’ailleurs, elle lui a amené une histoire, que Mathieu lui lit : c’est un bébé qui est trop bien dans le ventre de sa mère, et quoi que puisse lui proposer sa mère, ses frères et sœurs ou grands-parents pour lui donner envie de naitre, il refuse de sortir, jusqu’au moment où le papa rentre du travail et fait un bisou à chaque membre de la famille, bisou que le bébé ne peut pas recevoir, ce qui le frustre suffisamment pour qu’il ait envie de sortir du ventre pour en avoir aussi.

Vers 3h du matin, j’allume mon portable pour voir l’heure puisque les contractions m’ont réveillées. Douloureuses mais seulement toutes les 10 minutes, elles me maintiennent éveillée. Je me lève, l’appartement est calme, silencieux, tout le monde dort. La pleine lune illumine le salon, je contemple les étoiles, la forêt. Je suis calme, je n’ai pas envie que ça s’arrête, je veux mettre au monde ce bébé. J’ai l’impression de l’attendre depuis trop longtemps, j’ai besoin de le sentir non plus en moi mais en dehors, dans mes bras, mes mains, mon cou. Je lui parle, je l’encourage, je le rassure, lui dit que je suis prête. Vers 6h, je réveille Mathieu avec mes gémissements. On commence à y croire à cet accouchement ! on se parle, on se câline, on ne veut pas laisser filer ce moment. A 7h, les contractions s’intensifient, toutes les 2 minutes, parfois moins. On appelle les voisins, puis Cécile. On convient avec elle de se rappeler quand on sera installé dans le salon de Lionel et Géraldine. L’heure qui suit est assez fun : Mathieu fait des aller-retour pour descendre tout ce qu’il nous faut, Lionel lance un feu dans la cheminée, prépare le cartable d’Axel et jette 3 affaires de ski dans un sac, Géraldine monte avec Axel et Tom pour le petit dèj, Nolan est heureux de voir son copain de si bon matin, Sylvie prépare la table et veille sur son petit-fils, et moi je contemple tout ce petit monde entre deux contractions ! Une fois en bas, les contractions s’espacent. On a changé d’endroit, nos repères ne sont plus les mêmes, on sait que ça peut freiner le travail. Du coup, on sort marcher un peu dans la rue, espérant ne pas croiser de monde. Au 2ème aller-retour au fond de la rue, je m’enfile une grosse tranche de brioche. Au 3ème, je ne peux plus marcher pendant les contractions. On rentre à la maison, je me change et m’habille confortablement. Je suis crevée, j’ai très envie de dormir ! je m’allonge un peu, envoie Mathieu chercher sa tablette pour le sentir occupé plutôt que l’œil rivé sur sa montre pour calculer le temps entre deux contractions. Intense fatigue. Je commence à m’endormir, pour me réveiller en sursaut, réalisant que si je m’endors, c’est parce que ça doit bien faire 10 minutes que j’ai pas eu de contraction. Frustration, déception, colère. Non, ça ne peut pas s’arrêter maintenant ! Il est 9h30. De dépit, je passe la main sous mon ventre et je le secoue un peu, comme pour lui dire « aller, au boulot ! », et là, tel un ressort de canapé qui lâche, un bouchon de champagne qui saute, un ballon plein d’eau qui se perce, je perds les eaux. Ce bruit, même Mathieu l’a entendu, c’était dingue. Je me retrouve trempée jusqu’au milieu du dos, semant du liquide partout que Mathieu essaye tant bien que mal de contenir sur les alèses. Je me retrouve à gérer plein d’émotions en même temps : la joie que l’accouchement soit bien pour aujourd’hui, mais aussi l’angoisse de ne pas y arriver car la douleur devient changeante et très intense. Mathieu rappelle Cécile, qui passe prendre Marie sur le chemin, et nous prévient qu’elles seront là d’ici 1h. Les contractions s’enchainent, je ne sais plus comment me mettre, j’agrippe Mathieu comme un noyé s’accroche à un tronc d’arbre, je suis emportée par la douleur, je perds la notion du temps. Je vomis la brioche. Mon corps produit un effort intense, je le laisse gérer et me contente de le suivre comme je peux, subissant les assauts de mon utérus. L’arrivée de Cécile et Marie me réconforte. Leur présence me fait du bien, je me sens en sécurité, et surtout, à peine sont-elles là qu’elles me prennent littéralement en main. Cécile m’encourage à accompagner les contractions avec des sons graves, Marie me masse le bas du dos et les fesses, ce qui me fait un bien fou. Mathieu est là, tel un rocher dans la tempête, sa main toujours près de la mienne, me couvant d’un regard respectueux et fier, tellement fier de ce que je suis capable d’endurer pour mettre au monde notre bébé. Les contractions me donnent envie de pousser, alors que je ne sens pas le bébé engagé dans le petit bassin. Cécile me fait changer de position pour l’aider à descendre, puis m’ausculte parce qu’elle trouve étonnant qu’il ne soit pas déjà là. Il reste un bon centimètre de col, mais Bean plonge tête baissée vers la sortie. Son cœur commence à peiner à reprendre son rythme, même entre les contractions. Cécile nous prévient que si dans 15 minutes il n’est pas né, on descend à la maternité. Mathieu se charge de réunir toutes les affaires, va chercher le cosy et les clés de la voiture, prévient Sylvie, Géraldine et Lionel qu’on va surement devoir descendre au CHU. Moi, je vis ça un peu à côté, je reste dans mes sensations, concentrée, et je m’accroche à ce que me dit Cécile pour aider le col à se dilater et surtout, aider Bean à s’oxygéner, me focaliser sur lui, l’aider dans sa descente. Je suis allongée sur le côté, ivre de fatigue, mais je m’accroche à l’idée qu’il sera bientôt là. Mathieu revient auprès de moi, et Cécile décide de faire passer le dernier centimètre de col derrière la tête de Bean. A la 2ème tentative, sa tête passe définitivement le col. A la demande de Cécile je me redresse à genoux, m’accroche au cou de Mathieu, à genoux lui aussi face à moi. S’il n’avait pas été là, à quoi aurais-je bien pu me retenir ? une fois redressée, je sens le bébé entre mes jambes, il est là, il arrive. Là, la douleur est vraiment terrible. Heureusement que l’expulsion est un réflexe physiologique, parce que j’avais envie de tout sauf de le laisser sortir par là tellement ça faisait mal. En parallèle, je réalise que je mets au monde mon bébé, que cette fois c’est sûr, d’ici quelques minutes, il sera né. Je hurle de douleur, perçant les tympans de Mathieu au passage, mais en l’espace de quelques terribles secondes, je sens que la tête est sortie. Ensuite, c’est comme une anguille expulsée par la contraction suivante. Cécile accompagne sa sortie, mais il vient naturellement se poser entre Mathieu et moi. A ce moment-là, un rayon de soleil inonde le salon et se pose sur le bébé. Je suis un peu hébétée, encore groggy par la douleur, mais soulagée qu’elle ait pris fin. Je contemple étonnée cette petite chose poisseuse qui gémit doucement entre nous. Mathieu dit « Un p’tit gars, bin ça alors ! ». En effet, c’est un garçon. C’est Manoé.

Je m’allonge comme je peux contre Manoé, dont le cordon est très court, mais comme le placenta sort déjà, on est rapidement plus à notre aise tous les deux. Mathieu est monté rassurer tout le monde, et annoncer à Nolan qu’il avait un petit frère ! Tout le monde est heureux ! Il revient vers moi, sur un nuage, et contemple sa merveille en me félicitant pour mon courage de guerrière… je suis tellement contente de l’avoir fait, d’avoir vécu ce moment intensément, de l’avoir partagé avec Mathieu, d’avoir mis au monde notre petit sappeyard. Cécile et Marie sont installées à table, remplissant les papiers pour la déclaration de naissance, nous laissant tout à notre joie et portant un regard attendrit sur notre trio. Sans hésiter, Manoé se met à téter avec ardeur. Nolan et Sylvie descendent admirer la petite merveille, née à peine ½ heure plus tôt. Puis Géraldine, émue et heureuse de nous voir à 4. Elle sortira ensuite de quoi manger pour Cécile et Marie, leur fera un petit café, les régalera de biscuits… je les regarde de mon petit coin de paradis sous le soleil, le cœur plein d’affection, trop heureuse de pouvoir vivre ça. Mon corps tout entier est secoué de tremblements, je le sens qui évacue la tension qu’il a subi pendant presque 3h. J’ai chaud, puis froid, puis chaud… et je contemple Manoé qui tète tout contre moi, je me perds dans les yeux bleus de Mathieu, je m’imprègne de ce moment unique, entier, plein de vie.

Cécile et Marie se rapprochent. Mathieu coupe le cordon, puis on installe Manoé dans un petit hamac en tissu pour le peser : 3kg330 mon petit gaillard. Ensuite, on lui nettoie les fesses puisqu’il a fait caca, on lui met une couche, puis on l’installe en peau à peau contre son papa pendant que je vais prendre une douche. J’avais oublié cette sensation du ventre qui pèse, qui donne l’impression de tout tirer vers le bas, y compris mes poumons ! Une fois lavée, nous remontons chez nous, où l’on retrouve Nolan et Tom, Sylvie et Géraldine, heureux de nous accueillir. Quel plaisir de se retrouver dans son lit, sa petite grenouille nue sur le ventre, sous d’épaisses couvertures. Nolan passera l’après midi à faire des aller-retour entre son frère et moi, et puis ses jeux, son vélo, son papa, sa grand-mère. Sylvie ne s’arrête plus de sourire et déjà, elle me dorlotte. Je mange une poire juteuse et sucrée, c’est un délice.

Avant de repartir, Cécile et Marie remontent nous voir pour nous dire au revoir. Elles nous remercient pour cette belle journée et cette naissance. Elles ont le don de rendre unique ce moment, c’est incroyable. Je ne réalise pas encore à quel point c’est précieux.

Dans les 15 jours qui suivent la naissance, elles viendront chacune deux fois, pour peser, mesurer et admirer Manoé, et discuter avec nous, parler de l’accouchement, de l’allaitement, de Nolan, répondre à nos questions et petites angoisses de jeunes parents. Elles nous auront aussi au bout du fil d’ailleurs… les accueillir à la maison est toujours un vrai plaisir, et leur dernière venue me rend un peu triste. Je réalise ce que l’on a vécu avec Cécile et Marie, cette naissance magique et heureuse, et c’est une page qui se tourne. Fin de la grossesse, de l’accouchement et de la naissance… bien sur, c’est aussi le début d’une nouvelle et belle aventure à 4 ! mais je garde au chaud dans mon cœur le souvenir de ces quelques heures partagées, pleines de vie, de joie et de douleur, d’attente et d’espoir, de magie et de simplicité. Des heures pleines d’humanité pour que notre petit Manoé arrive sur Terre dans la chaleur et la douceur, pour que sa naissance soit uniquement synonyme de bonheur.

Après la naissance de Nolan, j’ai mis plusieurs mois à ne plus me sentir vide. La place qu’il a laissée en moi à sa naissance a créé un grand gouffre, une absence, un « rien » désagréable. Mon corps était mou comme du chewing-gum, la peau de mon ventre flasque, mes muscles terriblement lent à répondre à mes envies de rebondir. Cette fois-ci, mes ressentis n’ont rien à voir. Je me sens vraiment bien dans mon corps, je fais attention à moi. Mathieu me trouve belle et je peux accepter ses marques d’affection avec plaisir et émotion. Bien sûr, cela tient au fait que je me suis mieux préparée au « post » accouchement, mais je suis convaincue que cela vient aussi de la manière dont j’ai pu vivre ma grossesse et la naissance de Manoé grâce à Cécile, Gisèle et Marie. En restant maitre de son corps et de ses sensations, en restant à son écoute, on ne peut que mieux vivre les moments difficiles. 

Accoucher à domicile, c’est la seule alternative à l’hôpital dont on dispose. La prise de risque est mesurée (des études très sérieuses le prouvent), et les sages-femmes qui s’engagent à nos côtés sont compétentes et se battent quotidiennement pour nous proposer en tant que couple un accompagnement bienveillant, soutenant, adapté à nos vies et à nos envies. Quand on se lance dans l’aventure de l’accouchement à domicile on ne le dit pas à n’importe qui, parce qu’il faut se justifier, convaincre, se sentir prêt à affronter les peurs très encrées des autres sans se laisser démonter. Quel dommage de ne pouvoir en parler plus librement comme d’un choix réfléchit, un choix de couple qui veut mettre au monde son bébé dans les meilleurs conditions possibles. Or ces conditions ne sont pas forcément assurées à l’hôpital, c’est une réalité. Les femmes devraient toutes pouvoir choisir, mais pour cela, il faut qu’elles soient informées, et ce de manière impartiale. C’est aussi pour ça que j’écris, pour que vous puissiez à votre tour en parler autour de vous, que les mentalités évoluent, qu’on parvienne à se détacher de la toute puissance médicale lorsque c’est possible, qu’on arrête de traiter les sages-femmes qui accouchent à domicile comme des sorcières qui font prendre des risques inconsidérés à la mère et à l’enfant. Parce que non, avec Mathieu, on n’est pas des extrémistes prêts à accoucher dans les bois par rejet de l’hôpital et de ce qu’il représente. On voulait juste pouvoir mettre au monde ce bébé. Et on l’a fait. Grâce à elles.

                                                             Avec Marie                                                                                   
         

                                                                    et Cécile


9 commentaires:

Rachel a dit…

Bon alors j ai commencé a lire ce post a l ecole pendant la récré pour me changer les idées mais l irruption de ma collègue m a empéché de le savourer... puis je suis rentrée, fatiguée de ma journée... et j ai repris ma lecture, j ai eu du mal a le lire intégralement car j avais les yeux pleins de larmes mais quel bonheur. J ai savouré chaque mot comme pour vivre ce moment avec vous.
Je vous admire, je vous adore... bravo de nous faire vivre ça, de partager et de nous faire voir les choses autrement! Cet accouchement vous ressemble, et Manoé est une merveille! A tres vite. Rara

Unknown a dit…

Très beau texte, très belle aventure, très belle histoire : on l'a lu avec Emma , et c'est ça qu'on s'est dit !!!!

Allégra a dit…

C'est un magnifique récit! Une si belle histoire...et ce n'est que le début...

bast a dit…

Magnifique c était très émouvant a lire j au presque envie d accoucher moi même je pense que si tous le monde pouvais le lire beaucoup auraient envie d accoucher a la maison . C est génial que vous ayez vécu ça .

Unknown a dit…

Très beau, très émouvant. Merci d'avoir trouvé les mots, si touchants, pour nous faire partager ces formidables moments

Unknown a dit…

Ce fût un plaisir de lire ce texte même après l'avoir entendu de vive voix! J'ai eu l'impression de revivre cette histoire si belle.
Merci pour ce partage, pour cette ouverture d'esprit.
Vous êtes magnifiques à tout point de vue!

Unknown a dit…

Comme si on avait été avec vous..et c'est beau! Tu es unique ma Lulu :)

LaMouk77 a dit…

moi je vous trouve bien courageux d'avoir fait ce choix !
le récit est super et il donne envie d'avoir un enfant !

Juju a dit…

Pfiou tu me fais pleurer là.... je ne trouve même pas les mots... merci pour tout ça, c'est magique de te lire.