Revivre une grossesse pour
accoucher, j’en avais envie depuis plusieurs mois. Me retrouver enceinte à
nouveau, m’arrondir, sentir le bébé bouger en moi, grandir, prendre sa place
dans notre famille, et surtout, accoucher de ce bébé. Etonnant n’est-ce
pas ? A l’hôpital, j’ai pourtant bien accouché par voie basse pour Nolan,
mais ce moment a laissé beaucoup de traces, et pas qu’agréables. J’avais envie,
besoin, de vivre mon accouchement pleinement, intensément, à mon rythme. Avant
même d’être enceinte d’un deuxième bébé, je savais tout ça et je voulais tenter
l’expérience de l’accouchement à domicile. Au début, Mathieu était totalement
contre cette idée, pensant comme beaucoup que je mettrais ma vie en danger,
ainsi que celle du bébé… mais au fil de nos discussions, il a accepté de
rencontrer les sages-femmes et d’envisager cette idée.
La 1ère écho sous le
bras, nous avons donc rencontré Gisèle, qui accouche à domicile depuis 10 ans
et qui a vu naitre plus de 700 bouts de choux. Dans une ambiance très zen, nous
passons 1h30 à discuter de la naissance de Nolan, de ce qu’elle nous a fait
vivre, ce qu’elle a eu de magique et de moins drôle, et du coup ce qui nous
amène à l’envie d’accoucher chez nous. Elle nous écoute, enchantée par le
chemin que l’on fait tous les 2 pour vivre cette 2ème naissance
différemment. Elle répond à toutes nos questions, nos inquiétudes avec beaucoup
de bienveillance. Nous ressortons de ce 1 er rendez-vous rassurés et tous les 2
partants pour cette aventure. Le mois suivant, nous faisons la connaissance de
Cécile et Marie, les 2 autres sages-femmes. Le jour J, ce sera soit Cécile,
soit Gisèle, mais il y aura aussi forcément Marie sur la fin, pour seconder sa
collègue si besoin. Là encore c’est une belle rencontre, qui nous amène à
reparler de l’accouchement de Nolan et de ce qui nous amène à l’envie
d’accoucher à domicile.
Ensuite, tous les mois je vois
Cécile et Gisèle, qui s’assurent l’une et l’autre que tout va bien, que les
échographies sont normales, que le bébé a bien la tête en bas, que je me sens
bien… Nous avons aussi 3 cours sur le déroulement de l’accouchement à domicile,
durant lesquels on évoque l’accouchement physiologique, ses étapes, le
fonctionnement du corps de la femme à ce moment là, le chemin du bébé et sa
position dans le bassin, les indices auxquels se réfèrent les sages-femmes pour
s’assurer que le bébé va bien ou au contraire ce qui les alerte et peut amener
à un transfert à l’hôpital, ce qui se passe en cas de transfert… on y parle
aussi de nos angoisses, de nos envies (accoucher dans l’eau, conserver son
placenta, on a appris plein de trucs insoupçonnés !!), on partage nos
expériences avec les autres couples. Elles nous exposent sans prendre parti les
dépistages et les traitements (toxoplasmose, streptocoque B), nous laissant
décider par nous-mêmes grâce à des documents et des articles qu’elles nous
transmettent. Comme c’est bon de ne pas se sentir infantilisé mais capable de
prendre nos décisions nous même une fois que l’on a été bien informé ! et
de la même manière, le suivi de la grossesse est très simple, naturel, et très
centré sur ce que la femme ressent. Un seul toucher vaginal au 7ème
mois à ma demande, parce que j’avais besoin de savoir si le col avait bougé,
mais sinon, elles posaient les mains sur mon ventre pour dire bonjour à Bean et
faire connaissance pendant que l’on discutait. Là encore, je n’avais pas
réalisé à quel point je me suis sentie dépossédée de mon propre corps pour
Nolan. Pourtant non, on n’est pas obligé de mettre la main dans le vagin d’une
femme enceinte pour savoir si sa grossesse se passe bien… en fait, il suffit
juste de lui demander. J’ai donc passé ma grossesse à écouter mon corps, à me
faire confiance sur ce que je pouvais ressentir, passant parfois par des
moments de doutes et d’angoisses, mais sans que cela prenne toute la place.
Les semaines et les mois sont
passés, et 5 semaines avant le terme, Cécile, Gisèle et Marie sont venues au
Sappey faire une visite à domicile. On a appris ce jour là qu’on ne pourrait
pas accoucher chez nous au 1er parce que l’escalier en colimaçon ne
permet pas d’être évacuée par le SAMU dans de bonnes conditions. Petit coup
dur, on ne s’attendait pas à ça avec Mathieu. Finalement, après discussion,
apéro et tablette de chocolat, Lionel et Géraldine, nos voisins adorés, nous
laisseront leur salon le jour de l’accouchement. On essaye de mettre au point
les petits détails pour que l’échange d’appartements soit le moins contraignant
possible pour eux ce jour-là…
Les jours passent et à la maison,
tout est prêt : la liste de tout ce qu’il faudra descendre chez les
voisins, le sac de Bean et mon sac en cas de transfert à l’hôpital, la
bouteille d’oxygène, la bâche de protection pour les matelas et le canap’ (bin
oui, on voudrait quand même pas saloper le canapé des voisins !) les
alèses, les compresses, les ciseaux pour couper le cordon, les serviettes pour
essuyer le bébé, les culottes filet trop sexy, les serviettes hygiéniques XXL,
la bouillotte, les fruits secs, les CD… bref, tout ce qui rendra ce moment
unique, magique, chaleureux, réconfortant, rassurant.
Dimanche 16 Mars, Sylvie vient
d’arriver pour passer 15 jours avec nous. Ce soir-là, elle parle à mon ventre
et explique à Bean que maintenant, il peut sortir. D’ailleurs, elle lui a amené
une histoire, que Mathieu lui lit : c’est un bébé qui est trop bien dans
le ventre de sa mère, et quoi que puisse lui proposer sa mère, ses frères et
sœurs ou grands-parents pour lui donner envie de naitre, il refuse de sortir,
jusqu’au moment où le papa rentre du travail et fait un bisou à chaque membre
de la famille, bisou que le bébé ne peut pas recevoir, ce qui le frustre
suffisamment pour qu’il ait envie de sortir du ventre pour en avoir aussi.
Vers 3h du matin, j’allume mon portable
pour voir l’heure puisque les contractions m’ont réveillées. Douloureuses mais
seulement toutes les 10 minutes, elles me maintiennent éveillée. Je me lève,
l’appartement est calme, silencieux, tout le monde dort. La pleine lune
illumine le salon, je contemple les étoiles, la forêt. Je suis calme, je n’ai
pas envie que ça s’arrête, je veux mettre au monde ce bébé. J’ai l’impression
de l’attendre depuis trop longtemps, j’ai besoin de le sentir non plus en moi
mais en dehors, dans mes bras, mes mains, mon cou. Je lui parle, je
l’encourage, je le rassure, lui dit que je suis prête. Vers 6h, je réveille
Mathieu avec mes gémissements. On commence à y croire à cet accouchement !
on se parle, on se câline, on ne veut pas laisser filer ce moment. A 7h, les
contractions s’intensifient, toutes les 2 minutes, parfois moins. On appelle
les voisins, puis Cécile. On convient avec elle de se rappeler quand on sera
installé dans le salon de Lionel et Géraldine. L’heure qui suit est assez
fun : Mathieu fait des aller-retour pour descendre tout ce qu’il nous
faut, Lionel lance un feu dans la cheminée, prépare le cartable d’Axel et jette
3 affaires de ski dans un sac, Géraldine monte avec Axel et Tom pour le petit
dèj, Nolan est heureux de voir son copain de si bon matin, Sylvie prépare la
table et veille sur son petit-fils, et moi je contemple tout ce petit monde
entre deux contractions ! Une fois en bas, les contractions s’espacent. On
a changé d’endroit, nos repères ne sont plus les mêmes, on sait que ça peut
freiner le travail. Du coup, on sort marcher un peu dans la rue, espérant ne
pas croiser de monde. Au 2ème aller-retour au fond de la rue, je
m’enfile une grosse tranche de brioche. Au 3ème, je ne peux plus
marcher pendant les contractions. On rentre à la maison, je me change et
m’habille confortablement. Je suis crevée, j’ai très envie de dormir ! je
m’allonge un peu, envoie Mathieu chercher sa tablette pour le sentir occupé
plutôt que l’œil rivé sur sa montre pour calculer le temps entre deux
contractions. Intense fatigue. Je commence à m’endormir, pour me réveiller en
sursaut, réalisant que si je m’endors, c’est parce que ça doit bien faire 10
minutes que j’ai pas eu de contraction. Frustration, déception, colère. Non, ça
ne peut pas s’arrêter maintenant ! Il est 9h30. De dépit, je passe la main
sous mon ventre et je le secoue un peu, comme pour lui dire « aller, au
boulot ! », et là, tel un ressort de canapé qui lâche, un bouchon de
champagne qui saute, un ballon plein d’eau qui se perce, je perds les eaux. Ce
bruit, même Mathieu l’a entendu, c’était dingue. Je me retrouve trempée
jusqu’au milieu du dos, semant du liquide partout que Mathieu essaye tant bien
que mal de contenir sur les alèses. Je me retrouve à gérer plein d’émotions en
même temps : la joie que l’accouchement soit bien pour aujourd’hui, mais
aussi l’angoisse de ne pas y arriver car la douleur devient changeante et très
intense. Mathieu rappelle Cécile, qui passe prendre Marie sur le chemin, et
nous prévient qu’elles seront là d’ici 1h. Les contractions s’enchainent, je ne
sais plus comment me mettre, j’agrippe Mathieu comme un noyé s’accroche à un
tronc d’arbre, je suis emportée par la douleur, je perds la notion du temps. Je
vomis la brioche. Mon corps produit un effort intense, je le laisse gérer et me
contente de le suivre comme je peux, subissant les assauts de mon utérus.
L’arrivée de Cécile et Marie me réconforte. Leur présence me fait du bien, je
me sens en sécurité, et surtout, à peine sont-elles là qu’elles me prennent
littéralement en main. Cécile m’encourage à accompagner les contractions avec
des sons graves, Marie me masse le bas du dos et les fesses, ce qui me fait un
bien fou. Mathieu est là, tel un rocher dans la tempête, sa main toujours près
de la mienne, me couvant d’un regard respectueux et fier, tellement fier de ce
que je suis capable d’endurer pour mettre au monde notre bébé. Les contractions
me donnent envie de pousser, alors que je ne sens pas le bébé engagé dans le
petit bassin. Cécile me fait changer de position pour l’aider à descendre, puis
m’ausculte parce qu’elle trouve étonnant qu’il ne soit pas déjà là. Il reste un
bon centimètre de col, mais Bean plonge tête baissée vers la sortie. Son cœur
commence à peiner à reprendre son rythme, même entre les contractions. Cécile
nous prévient que si dans 15 minutes il n’est pas né, on descend à la
maternité. Mathieu se charge de réunir toutes les affaires, va chercher le cosy
et les clés de la voiture, prévient Sylvie, Géraldine et Lionel qu’on va
surement devoir descendre au CHU. Moi, je vis ça un peu à côté, je reste dans
mes sensations, concentrée, et je m’accroche à ce que me dit Cécile pour aider
le col à se dilater et surtout, aider Bean à s’oxygéner, me focaliser sur lui,
l’aider dans sa descente. Je suis allongée sur le côté, ivre de fatigue, mais
je m’accroche à l’idée qu’il sera bientôt là. Mathieu revient auprès de moi, et
Cécile décide de faire passer le dernier centimètre de col derrière la tête de
Bean. A la 2ème tentative, sa tête passe définitivement le col. A la
demande de Cécile je me redresse à genoux, m’accroche au cou de Mathieu, à
genoux lui aussi face à moi. S’il n’avait pas été là, à quoi aurais-je bien pu
me retenir ? une fois redressée, je sens le bébé entre mes jambes, il est
là, il arrive. Là, la douleur est vraiment terrible. Heureusement que
l’expulsion est un réflexe physiologique, parce que j’avais envie de tout sauf
de le laisser sortir par là tellement ça faisait mal. En parallèle, je réalise
que je mets au monde mon bébé, que cette fois c’est sûr, d’ici quelques
minutes, il sera né. Je hurle de douleur, perçant les tympans de Mathieu au
passage, mais en l’espace de quelques terribles secondes, je sens que la tête
est sortie. Ensuite, c’est comme une anguille expulsée par la contraction
suivante. Cécile accompagne sa sortie, mais il vient naturellement se poser
entre Mathieu et moi. A ce moment-là, un rayon de soleil inonde le salon et se
pose sur le bébé. Je suis un peu hébétée, encore groggy par la douleur, mais
soulagée qu’elle ait pris fin. Je contemple étonnée cette petite chose
poisseuse qui gémit doucement entre nous. Mathieu dit « Un p’tit gars, bin
ça alors ! ». En effet, c’est un garçon. C’est Manoé.
Je m’allonge comme je peux contre
Manoé, dont le cordon est très court, mais comme le placenta sort déjà, on est
rapidement plus à notre aise tous les deux. Mathieu est monté rassurer tout le
monde, et annoncer à Nolan qu’il avait un petit frère ! Tout le monde est
heureux ! Il revient vers moi, sur un nuage, et contemple sa merveille en
me félicitant pour mon courage de guerrière… je suis tellement contente de
l’avoir fait, d’avoir vécu ce moment intensément, de l’avoir partagé avec
Mathieu, d’avoir mis au monde notre petit sappeyard. Cécile et Marie sont
installées à table, remplissant les papiers pour la déclaration de naissance,
nous laissant tout à notre joie et portant un regard attendrit sur notre trio.
Sans hésiter, Manoé se met à téter avec ardeur. Nolan et Sylvie descendent
admirer la petite merveille, née à peine ½ heure plus tôt. Puis Géraldine, émue
et heureuse de nous voir à 4. Elle sortira ensuite de quoi manger pour Cécile
et Marie, leur fera un petit café, les régalera de biscuits… je les regarde de
mon petit coin de paradis sous le soleil, le cœur plein d’affection, trop
heureuse de pouvoir vivre ça. Mon corps tout entier est secoué de tremblements,
je le sens qui évacue la tension qu’il a subi pendant presque 3h. J’ai chaud,
puis froid, puis chaud… et je contemple Manoé qui tète tout contre moi, je me
perds dans les yeux bleus de Mathieu, je m’imprègne de ce moment unique,
entier, plein de vie.
Cécile et Marie se rapprochent.
Mathieu coupe le cordon, puis on installe Manoé dans un petit hamac en tissu
pour le peser : 3kg330 mon petit gaillard. Ensuite, on lui nettoie les
fesses puisqu’il a fait caca, on lui met une couche, puis on l’installe en peau
à peau contre son papa pendant que je vais prendre une douche. J’avais oublié
cette sensation du ventre qui pèse, qui donne l’impression de tout tirer vers
le bas, y compris mes poumons ! Une fois lavée, nous remontons chez nous,
où l’on retrouve Nolan et Tom, Sylvie et Géraldine, heureux de nous accueillir.
Quel plaisir de se retrouver dans son lit, sa petite grenouille nue sur le
ventre, sous d’épaisses couvertures. Nolan passera l’après midi à faire des
aller-retour entre son frère et moi, et puis ses jeux, son vélo, son papa, sa
grand-mère. Sylvie ne s’arrête plus de sourire et déjà, elle me dorlotte. Je
mange une poire juteuse et sucrée, c’est un délice.
Avant de repartir, Cécile et
Marie remontent nous voir pour nous dire au revoir. Elles nous remercient pour
cette belle journée et cette naissance. Elles ont le don de rendre unique ce
moment, c’est incroyable. Je ne réalise pas encore à quel point c’est précieux.
Dans les 15 jours qui suivent la
naissance, elles viendront chacune deux fois, pour peser, mesurer et admirer
Manoé, et discuter avec nous, parler de l’accouchement, de l’allaitement, de
Nolan, répondre à nos questions et petites angoisses de jeunes parents. Elles
nous auront aussi au bout du fil d’ailleurs… les accueillir à la maison est
toujours un vrai plaisir, et leur dernière venue me rend un peu triste. Je
réalise ce que l’on a vécu avec Cécile et Marie, cette naissance magique et
heureuse, et c’est une page qui se tourne. Fin de la grossesse, de
l’accouchement et de la naissance… bien sur, c’est aussi le début d’une
nouvelle et belle aventure à 4 ! mais je garde au chaud dans mon cœur le
souvenir de ces quelques heures partagées, pleines de vie, de joie et de
douleur, d’attente et d’espoir, de magie et de simplicité. Des heures pleines
d’humanité pour que notre petit Manoé arrive sur Terre dans la chaleur et la
douceur, pour que sa naissance soit uniquement synonyme de bonheur.
Après la naissance de Nolan, j’ai
mis plusieurs mois à ne plus me sentir vide. La place qu’il a laissée en moi à
sa naissance a créé un grand gouffre, une absence, un « rien »
désagréable. Mon corps était mou comme du chewing-gum, la peau de mon ventre
flasque, mes muscles terriblement lent à répondre à mes envies de rebondir.
Cette fois-ci, mes ressentis n’ont rien à voir. Je me sens vraiment bien dans
mon corps, je fais attention à moi. Mathieu me trouve belle et je peux accepter
ses marques d’affection avec plaisir et émotion. Bien sûr, cela tient au fait que
je me suis mieux préparée au « post » accouchement, mais je suis
convaincue que cela vient aussi de la manière dont j’ai pu vivre ma grossesse
et la naissance de Manoé grâce à Cécile, Gisèle et Marie. En restant maitre de
son corps et de ses sensations, en restant à son écoute, on ne peut que mieux
vivre les moments difficiles.
Accoucher à domicile, c’est la
seule alternative à l’hôpital dont on dispose. La prise de risque est mesurée
(des études très sérieuses le prouvent), et les sages-femmes qui s’engagent à
nos côtés sont compétentes et se battent quotidiennement pour nous proposer en
tant que couple un accompagnement bienveillant, soutenant, adapté à nos vies et
à nos envies. Quand on se lance dans l’aventure de l’accouchement à domicile on
ne le dit pas à n’importe qui, parce qu’il faut se justifier, convaincre, se
sentir prêt à affronter les peurs très encrées des autres sans se laisser
démonter. Quel dommage de ne pouvoir en parler plus librement comme d’un choix
réfléchit, un choix de couple qui veut mettre au monde son bébé dans les
meilleurs conditions possibles. Or ces conditions ne sont pas forcément
assurées à l’hôpital, c’est une réalité. Les femmes devraient toutes pouvoir
choisir, mais pour cela, il faut qu’elles soient informées, et ce de manière
impartiale. C’est aussi pour ça que j’écris, pour que vous puissiez à votre
tour en parler autour de vous, que les mentalités évoluent, qu’on parvienne à
se détacher de la toute puissance médicale lorsque c’est possible, qu’on arrête
de traiter les sages-femmes qui accouchent à domicile comme des sorcières qui
font prendre des risques inconsidérés à la mère et à l’enfant. Parce que non,
avec Mathieu, on n’est pas des extrémistes prêts à accoucher dans les bois par
rejet de l’hôpital et de ce qu’il représente. On voulait juste pouvoir mettre
au monde ce bébé. Et on l’a fait. Grâce à elles.
Avec Marie
et Cécile
9 commentaires:
Bon alors j ai commencé a lire ce post a l ecole pendant la récré pour me changer les idées mais l irruption de ma collègue m a empéché de le savourer... puis je suis rentrée, fatiguée de ma journée... et j ai repris ma lecture, j ai eu du mal a le lire intégralement car j avais les yeux pleins de larmes mais quel bonheur. J ai savouré chaque mot comme pour vivre ce moment avec vous.
Je vous admire, je vous adore... bravo de nous faire vivre ça, de partager et de nous faire voir les choses autrement! Cet accouchement vous ressemble, et Manoé est une merveille! A tres vite. Rara
Très beau texte, très belle aventure, très belle histoire : on l'a lu avec Emma , et c'est ça qu'on s'est dit !!!!
C'est un magnifique récit! Une si belle histoire...et ce n'est que le début...
Magnifique c était très émouvant a lire j au presque envie d accoucher moi même je pense que si tous le monde pouvais le lire beaucoup auraient envie d accoucher a la maison . C est génial que vous ayez vécu ça .
Très beau, très émouvant. Merci d'avoir trouvé les mots, si touchants, pour nous faire partager ces formidables moments
Ce fût un plaisir de lire ce texte même après l'avoir entendu de vive voix! J'ai eu l'impression de revivre cette histoire si belle.
Merci pour ce partage, pour cette ouverture d'esprit.
Vous êtes magnifiques à tout point de vue!
Comme si on avait été avec vous..et c'est beau! Tu es unique ma Lulu :)
moi je vous trouve bien courageux d'avoir fait ce choix !
le récit est super et il donne envie d'avoir un enfant !
Pfiou tu me fais pleurer là.... je ne trouve même pas les mots... merci pour tout ça, c'est magique de te lire.
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